Introduction au compostage

Réduction des déchets organiques

Dans leur ensemble, les techniques de compostage à domicile peuvent réduire les productions de déchets d’un ménage d’environ 30%. Dans des pays comme le Canada, les Etats Unis ou la Suisse, les autorités ont mis en place depuis la fin du siècle dernier des programmes visant à encourager le compostage domestique. Les particuliers de ces pays ont très bien réagis à ces incitations. Un des résultats de l’intérêt pour cette technique à été une demande importante d’information du public concernant les procédés de compostage.

Un potentiel de réduction qui reste considérable

De nombreuses actions permettent de réduire considérablement nos quantités de déchets. Par exemple un simple composteur ou lombricomposteur en habitat individuel, permet de réduire d’environ 160 kg par habitant et par an le poids de nos poubelles, en digérant nos déchets alimentaires et déchets verts ! Sans compter nos jardins, espaces verts et maraîchers, qui pourront profiter du compost produit !

Dans une logique d’économie circulaire, la valorisation de la matière par le recyclage est essentielle pour diminuer le prélèvement de matières naturelles, augmenter l’indépendance sur ces ressources et améliorer la compétitivité de l’industrie.

S’informer

Cependant Il est important que chacun dispose de quelques notions de base pour que ses efforts ne soient pas vains. Il s’agit de vulgariser le procédé pour limiter l’impact du traitement des déchets sur l’environnement et réduire les coûts par la réduction des volumes traités. Les particuliers se retrouvent ainsi à la tête d’un petit capital de matière organique de bonne qualité pour leurs potagers, leurs jardins d’agrément, potées, balcons et terrasses fleuries.

Les villes s’y mettent.

En ce qui concerne la France, de nombreuses municipalités mettent dorénavant à la disposition du public des sites et des personnes dédiées à la pratique du compostage domestique.

Ancienneté des sites

(source Ademe). Le compostage partagé est une activité récente en France. Les sites les plus anciens identifiés sont les sites vendéens, le premier étant celui de Saint-Philbert de Bouaine en 2002. Puis Mens, Nantes et Rennes en 2007. Début réel des projets identifiés 2009, 2010 et 2011. 56 sites sont renseignés en 2012 (inventaire clos début 2012). il existe aussi des formations de guide composteur : Ademe, Au Ras du sol

Compostage en silos.

En Rhône Alpes Auvergne, le Centre Ecologique Européen de Terre Vivante propose une aire de démonstration de compostageà Mens dans le Trièves. Très belle région préservée entre Vercors, Devoluy et Oisans, accessible par la route de Grenoble à Sisteron. Vous pourrez y observer comment transformer n’importe quel déchet organique en nourriture pour le sol et les plantes par le compostage.

Plusieurs techniques de compostage sont montrées :
– en silo, avec une présentation des différents types de silo disponibles sur le marché, ou à faire soi-même.
– en tas, avec l’utilisation de différentes matières premières (déchets ménagers, paille, fumiers, feuilles, etc.)

Décarbonner la planète

Chaque année, l’activité humaine génère 37 milliards de tonnes de CO2, qui s’ajoutent aux 1 000 milliards de tonnes libérées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle. Une fois émis, le dioxyde de carbone met un millénaire à disparaître, d’où l’urgence de trouver des solutions si l’on veut éviter de léguer aux générations futures une planète bouillante. Ce défi fait phosphorer les cerveaux de chercheurs du monde entier et des solutions se profilent. En Islande, on expérimente la capture du CO2 pour le réintégrer dans le sol et en obtenir du carburant, ou le recycler comme un matériau de construction. D’autres scientifiques, plus controversés, envisagent d’éclaircir les nuages, en les aspergeant de particules de sel, afin qu’ils interceptent davantage la lumière du soleil. Enfin, des chercheurs écologistes misent sur des procédés naturels, boostés par des technologies de pointe, comme le reboisement massif ou le compostage de sols.

Recycler les déchets organiques

Les déchets organiques ou putrescibles sont constitués par les déchets de l’agriculture (fumiers, lisiers, résidus de cultures) et de la sylviculture, les boues de stations d’épuration, les déchets verts, et aussi par les bio-déchets issus de l’industrie agroalimentaire, de la restauration, de la grande distribution et des ménages. En 2013, la France a généré 46,3 millions de tonnes de déchets organiques (hors agriculture et sylviculture).

Le Compostage

Le compostage est un mode de valorisation matière qui existe de longue date, notamment pour les déchets verts issus des collectivités et des déchèteries. Entre 2000 et 2016, les quantités de déchets organiques orientées vers le compostage ont été multipliées par plus de deux et le volume de compost produit a progressé dans des proportions similaires.

La méthanisation

Les déchets organiques peuvent aussi être valorisés en énergie par méthanisation. Une fermentation biologique permet alors de produire un biogaz transformé en électricité, en chaleur, voire en bio-méthane injecté dans le réseau de gaz naturel ou utilisé comme carburant.

L’État s’est fixé des objectifs ambitieux de production d’énergie par méthanisation dans le cadre de la transition énergétique. L’essentiel du potentiel de progression est lié à l’implantation de nouveaux sites agricoles dont le nombre est déjà passé de 31 en 2010 à 506 en juin 2018 (source ADEME).

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